De la nourriture déshydratée à emmener partout
Ça y est, la “popote” est arrivée… nos coureurs vont pouvoir se régaler tout au long de l’épreuve ! Chaque coureur partira avec ses petits plats lyophilisés pour faire le plein de calories durant la course. Ils devraient consommer en moyenne 2500 calories par jour.
Le règlement du Marathon des Sables impose de présenter au contrôle la veille du départ, un sac contenant au moins 2000 kcal par jour, soit 14 000 kcal pour la semaine. Cela permet d’imposer aux coureurs de s’alimenter convenablement sur l’épreuve car la tentation de limiter la nourriture pour gagner du poids dans le sac à dos est grande.
Les plats lyophilisés sont légers et compacts. Ce format est idéal pour nos coureurs qui devront porter cette réserve tout au long de la course.
Il suffira d’un peu d’eau réchauffée pour pouvoir déguster des spaghettis bolognaise, du bœuf forestier avec ses pâtes, un wok de nouilles ou encore un taboulé… le tout, en plein milieu du désert !
Petite histoire de la lyophilisation
Comment ça marche ?
La lyophilisation est un procédé qui permet de déshydrater un aliment (de 95% à 99% d’eau extrait) tout en conservant ses éléments nutritifs.
- Les aliments sont tout d’abord congelés entre -20° et -80° sous vide.
- Une fois congelés, les aliments sont soumis à une augmentation de la température pour que la glace passe directement à l’état de vapeur, sans passer par l’état liquide. Ce processus s’appelle la sublimation. Cette étape sera répétée pour éliminer les dernières molécules d’eau en surface des produits.
Ce processus préserve la qualité et la stabilité du produit, en évitant toute détérioration qui peut survenir avec d’autres méthodes de séchage à chaud.
Une origine ancienne
Les premières formes de lyophilisation ont été décelées chez les Incas au Pérou. Dès le XIII siècle, pour conserver la nourriture, notamment la viande de lama, les Incas exposaient leurs aliments au froid la nuit, puis les laissaient se dessécher au soleil le jour. Avec des écarts de températures allant de -20° à +20° sur une journée, le procédé fonctionnait à merveille.
La faible pression atmosphérique des hauts plateaux favorisait la sublimation de l’eau.
Répétée, l’opération permettait de déshydrater efficacement les denrées pour une consommation ultérieure.
En 1906, Arsène d’Arsonval et Frédéric Bordas, deux Français, mirent au point la lyophilisation moderne, semblable au procédé Inca.
En y intégrant la conservation sous vide, ce procédé à révolutionné la conservation des aliments.
Un procédé moderne révolutionnaire
Astronautes, randonneurs ou aventuriers en sont friands. La NASA a d’ailleurs contribué à améliorer la méthode, dans la mesure où cette technique est la plus adaptée pour envoyer de la nourriture dans l’espace.
Outre les produits alimentaires, cette technique est aujourd’hui utilisée par l’industrie pharmaceutique, afin de conserver des produits biologiques altérables comme les vaccins, les enzymes ou encore les éléments sanguins.
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